Vie associative

02 juin 2020

Eloise, volontaire deux mois dans une association interculturelle en Pologne

Est-ce que tu peux te présenter et me parler de la raison pour laquelle tu as souhaité partir en volontariat européen ?

Je m’appelle Eloïse, j’ai 22 ans et je suis partie l’été dernier en volontariat en Pologne. Dans le cadre de mon master sur l’interculturalité j’ai dû réaliser un stage de deux mois et j’avais l’envie de le faire à l’étranger. C’était assez difficile de trouver un stage dans un pays que l’on ne connaît pas, et c’est comme ça que j’ai décidé de partir sur un volontariat.

 

Pourrais-tu présenter l’association dans laquelle tu as réalisé ton volontariat? Quelles étaient tes missions ?

C’était une toute petite association, il y avait deux fondateurs, quatre salariés et huit volontaires. Il y avait donc plus de volontaires que de salariés, et sur les huit on n’était que deux à rester pour deux mois, les autres étant là pour une période de huit mois.

L’objectif de l’association était de promouvoir l’interculturalité, l’ouverture aux cultures différentes, parce qu’en Pologne c’est quelque chose qui n’est pas encore totalement inscrit dans les mentalités. Pour cela l’idée était aussi d’essayer de faire venir des gens de l’extérieur parce que c’était une toute petite ville où il y avait très peu de migration. Et puis de faire prendre conscience aux gens que la migration est une richesse, que rencontrer des personnes d’autres cultures ça peut être très intéressant. Et donc ils mettaient en place plein d’activités pour ouvrir les yeux là dessus à la population.

Pendant mes deux mois de volontariat j’ai eu de nombreuses missions différentes. J’ai réalisé un guide touristique de la ville en trois langues, qui était aussi à destination des nouveaux volontaires pour qu’ils puissent se repérer plus facilement, avoir nos bonnes adresse…

J’ai aussi fait pas mal d’interview sur le rapport à l’interculturalité des polonais mais aussi de personnes venant d’autres pays qui étaient en volontariat ou bien vivaient dans la ville. J’ai fait des campagnes photos et de pub.

Et après je participais aussi aux projets des autres volontaires, par exemple il y a eu toute une campagne sur l’écologie.

Et puis on avait aussi des missions plus ponctuelles de volontariat comme ramasser des déchets au bord de la rivière, faire des cages à oiseaux ou encore repeindre un refuge pour chiens…

Qu’est-ce que tu dirais que cette expérience t’a apporté?

Cette expérience dans l’association m’a appris à travailler dans une autre langue, c’est quelque chose que je n’avais jamais expérimenté. Elle m’a aussi appris à travailler avec des personnes issues de cultures très différentes, nous n’étions que deux français sur les huit volontaires et tous les autres avaient des nationalités différentes.

Je me suis rendue compte que tout le monde n’a pas le même rapport au travail. Alors bien sûr il y a aussi une question de personnalité, pas uniquement de culture ou de nationalité, mais il y a des conceptions qui sont plus établies chez certains, qui nous paraissent évidentes, et qui en fait ne sont pas communes aux autres. Donc ça m’a permis de me rendre compte que les évidences cela n’existait pas, qu’il fallait toujours expliquer et justifier parce que ce qui peut paraître clair pour quelqu’un ne l’est pas forcément pour les autres. C’était une belle expérience du travail interculturel.

J’ai aussi apprécié de découvrir un autre pays. Découvrir un pays en y travaillant et vivant ce n’est pas du tout la même chose qu’en faisant du tourisme. Et puis je vivais aussi avec les autres volontaires, on était en coloc tous ensemble, et ça c’était vraiment une bonne expérience aussi. Je n’avais jamais vécu en coloc et encore moins avec des gens qui venaient de partout, on se racontait tous plein de choses sur notre pays, c’était super intéressant. Et je pense que ça nous a fait prendre énormément en maturité aussi. On se rend compte qu’on est tous petits à côté de tout le monde.

Si tu devais donner un conseil aux jeunes qui souhaitent réaliser un volontariat avec le CES, qu’est-ce que tu leur dirais ?

De foncer! (Rires) Oui franchement je leur dirais d’y aller parce que je trouve que c’est une super expérience!

J’ajouterai par contre qu’il est très important de bien se renseigner sur l’association d’accueil, vraiment en prenant contact aussi avec son organisme d’envoi pour voir s’ils connaissent déjà la structure. Il ne faut pas partir à l’inconnu, parce que ça a beau être sous couvert de l’Europe, parfois tu peux tomber sur des mauvaises expériences. Donc c’est important de bien se renseigner et de ne pas partir à l’aveugle, on est quand même des jeunes, on part tous seuls dans un autre pays, donc il faut faire attention.

Mais surtout, une fois qu’on est sûr que l’asso est crédible et qu’on a un bon organisme d’envoi qui est là aussi pour nous répondre s’il y a un problème, il faut foncer! Parce que c’est une super expérience, que c’est une expérience qu’on peut avoir sur deux mois comme sur un an, et je trouve que c’est vraiment à faire. C’est quelque chose à faire!

 

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