Service civique | Vie associative

16 décembre 2020

Roxane, volontaire en Service civique à l’association Court Métranges

Est-ce que tu peux te présenter et me parler de la raison pour laquelle tu as souhaité faire un Service civique ?

Je m’appelle Roxane, je suis en deuxième année de master en parcours Histoire et Esthétique du cinéma à Rennes 2. J’étais bénévole depuis 2 ans déjà à Court Métranges quand la directrice m’a proposé de participer à ce Service civique. Très intéressée par le domaine culturel, j’ai saisi cette opportunité de me rapprocher de ce milieu, et d’en découvrir les différents aspects.

Avais-tu une idée de domaine précis où tu voulais travailler ?

J’aimerais travailler après mon master dans le domaine culturel, et plus généralement le culturel tourné vers la jeunesse, mais aussi pour l’ouverture à tous types de publics. Rester dans le milieu associatif serait l’idéal, même si j’ai conscience que ce secteur peut-être parfois limité en termes d’opportunités.

Dans tous les cas, que ce soit en milieu associatif, ou dans une entreprise ou une institution, je souhaite vraiment travailler dans la culture et la gestion de projets culturels, et si possible en Bretagne, puisque j’y suis née et j’aime beaucoup l’univers culturel qui y existe.

Pourrais-tu présenter l’association dans laquelle tu réalises ton Service civique volontariat ? Quelles sont tes missions ?

Je suis en Service civique chez Court Métranges, qui est dirigé par Unis Vers Sept. Cette association se pose comme une ressource spécifique et inédite dans le domaine audiovisuel et cinématographique, travaillant notamment à la diffusion et promotion du cinéma fantastique, étrange et insolite.

Mes missions y sont très variées. J’aide aussi bien la directrice Cyrielle, que ce soit sur l’organisation des réunions avec les bénévoles, ou bien petit à petit sur la relecture des dossiers de création pour le festival 2021, que le directeur adjoint, que j’assiste sur l’aspect nomade de l’association.

Outre le festival qu’on organise chaque année entre septembre et octobre, qui est un festival de courts métrages insolites et fantastiques, on a tout un aspect nomade, qui permet notamment aux écoles d’avoir des interventions sur le cinéma. Je participe ainsi à ses côtés à l’élaboration des listes de contacts pour les démarchages, aux démarchages en eux-mêmes, à la création de plaquettes comme à la création des séances.

Est-ce que la crise sanitaire et le confinement ont affecté ta méthode de travail ?

En l’occurrence, c’est surtout l’aspect communication qui a été touché. Dans l’association, j’avais la chance d’être dans un « open-space », je travaillais à coté de ma directrice et de mon directeur. Ce qui était bien pratique puisque pour toutes questions, mêmes basiques, je pouvais leur demander directement, et j’avais une réponse immédiate. Maintenant que je suis en télétravail, le délai de réponse n’est forcément plus le même.

Pour mes missions, qui sont pour l’instant surtout sur des principes de listing, elles ont été adaptées à distance, je suis principalement en autonomie, donc je peux continuer d’avancer. Le seul aspect qui est impacté directement en ce moment, c’est au niveau des interventions, puisque je ne peux pas y assister.

Un évènement qui a été impacté notamment cette année, c’est l’édition 2020 du Festival Court Métrange. On a dû l’adapter, on a d’ailleurs modifié son nom en Très Court Métrange, puisque les activités ont été réalisées à jauge réduite, dispersées sur divers sites comme le bus Métrange sur le parvis des Champs Libres. Malheureusement, la compétition n’a pas pu avoir lieu, elle a été adaptée en partie en ligne.

Pourquoi, pour toi, il était important de maintenir tes missions ?

Pour moi, c’était d’autant plus important que je connais bien les gens avec qui je travaille, puisque cela fait déjà 2 ans que je travaille avec eux en tant que bénévole. C’était donc important pour moi de continuer, ayant participé à l’édition 2019 du festival, continué cette année en tant que volontaire, j’essaie donc de préparer le terrain pour 2021. Si je peux contribuer à mon échelle, être un maillon pour les collaborateurs comme pour les bénévoles ou le public, ce sera utile à l’association.

De plus, en matière de formation, même si c’est un peu bousculé et adapté, entre visio, internet et Whatsapp, j’apprends des choses malgré tout.

C’était important pour nous tous finalement de maintenir mes missions, pour moi au niveau de l’apprentissage, et même pour l’association, pour assurer une continuité des actions, mêmes adaptées.

Qu’est-ce que cette expérience t’apporte que ce soit pour ton cursus ou un côté plus personnel ?

Travaillant déjà en tant que bénévole dans l’association, en me portant volontaire en Service civique, je voulais approfondir mes connaissances et compétences avant tout. Après en tant que Service civique, je ne peux pas tout faire, mais en travaillant en « mode petite souris », j’apprends beaucoup ; les modalités d’organisations de tel ou tel évènement, qui il faut contacter, etc.

Cela m’a permis de voir la réalité du terrain de l’autre côté de la barrière. En effet, je navigue depuis quelques temps dans les associations de Rennes, et ça me permet cette année des choses d’un point de vue professionnel, que je ne peux pas faire d’un point de vue bénévole. Ça m’a permis d’atteindre un nouveau stade de professionnalisme. J’en parle aussi souvent avec ma directrice, ça me permet de rajouter des choses plutôt valorisantes à mon CV.

Que dirais-tu à un.e jeune qui voudrait faire un Service civique ?

Qu’il faut se lancer, que certes c’est un travail encore différent de celui d’un salarié, mais ça permet d’apprendre des choses que tu ne pourras pas faire sinon et d’avoir des expériences auxquelles tu n’aurais pas pu prétendre avant, c’est un bon début pour entrer dans la vie active.

Quelque chose à ajouter ?

Oui, que sans le Service civique, je ne serais pas en train de faire ce que je fais actuellement et que c’est trop cool, et que rentrer dans le monde salarial en restant malgré tout dans l’aspect associatif c’est quelque chose que j’espère pouvoir faire dans les prochains temps, ça m’a vraiment conforté au final dans mon projet professionnel.