International | Service civique

22 juin 2022

David Lopez – Une regard sur le corps européen de solidarité

David Lopez est administrateur à la Ligue de l’enseignement 35.

Il est engagé sur les questions de l’Europe et de l’International et participe au traitement des dossiers soumis par les structures souhaitant accueillir des jeunes volontaires.

Il nous livre son témoignage sur le dispositif du Corps Européen de Solidarité (CES).

David, pouvez-vous, en quelques mots, nous parler du dispositif CES ?

Le Corps Européen de Solidarité (CES) est un nouveau programme de volontariat fondé par l’UE pour les jeunes de 18 à 30 ans. Le corps européen de solidarité remplace le Service volontaire européen depuis 2017, l’année des nouveaux programmes européens, pour une durée de 7 ans.

Le corps européen de solidarité réunit des jeunes qui souhaitent réaliser une mission de solidarité.

Pour accueillir ou envoyer un jeune en CES, les organisations doivent être agréées et labellisées. Ensuite les jeunes eux-mêmes demandent à partir en mission, soit ils sont en contact avec une organisation européenne dans laquelle ils souhaitent partir, soit ils posent des candidatures pour trouver une mission.

C’est un dispositif vraiment intéressant qui permet à la fois de recevoir en France des jeunes volontaires européen ou d’en envoyer dans un pays membre de l’Union Européenne.

 

En savoir plus sur le dispositif

 

Quels intérêts pour les jeunes de participer à ce dispositif ?

L’intérêt est vraiment d’avoir une mission longue, ancrée sur un territoire et d’être en lien avec des organismes qui mènent des actions de solidarité, culturelle, sociale ou éducative.

Comme les organisations déposent des dossiers pour l’accueil d’un volontaire, il y a une vraie exigence d’accompagnement de ces jeunes. Les jurys analysent la capacité de l’organisation à recevoir les jeunes : qui va s’en occuper ? Est-ce qu’il y a un suivi ? Est-ce qu’il y a un mentor ou un groupe de personnes qui va suivre le jeune au quotidien ? 

Dans le dépôt des dossiers, nous faisons très attention à ce que les missions proposées ne soient pas des alternatives à l’emploi, c’est dans le cahier des charges du CES.

L’idée ce n’est pas d’avoir des emplois déguisés ou à faible niveau de financement. C’est très important parce que ça signifie que les missions ne peuvent pas être organisées avec un jeune qui est seul face à un public, seul dans la réalisation d’un projet ou dans une mission à responsabilité, il y a forcément un soutien salarié ou bénévole.

Évidemment se pose la question des langues. Il est demandé aux organismes qui déposent un dossier de faire un travail sur cette question : proposer une mise à niveau linguistique rapide à l’arrivée du jeune ou des cours réguliers pour que le jeune ne soit pas complètement perdu. La question de la maîtrise de la langue ne doit pas être un critère pour l’accueil du jeune, ça ne peut pas être un critère discriminant comme le fait que ce soit un garçon ou une fille.

Formation civique et citoyenne

Quel intérêt pour une structure d’accueillir un volontaire ?

Premier intérêt, ce serait vraiment “européaniser” un certain nombre d’activités. 

Beaucoup de petites associations locales sont demandeuses car elles voient une opportunité de développer un travail sur les questions européennes.

Un exemple de mission, qui témoigne de l’importance de l’implication territoriale, au sein d’une association en milieu rural qui essaie de développer l’engagement des jeunes sur le territoire pour ne pas qu’ils le quittent et qu’ils aient une vision plutôt positive du développement et de la dynamique en milieu rural. Le jeune volontaire Européen accueilli avait pour mission d’être un ambassadeur de son pays en montrant la manière dont l’engagement des jeunes et la relation culturelle était traitée dans son pays, l’objectif était de créer du lien et avoir une vision européenne de l’engagement.

 

Lire les témoignages de jeunes engagés en CES